Dans cet établissement public industriel et commercial (EPIC) de 10.000 collaborateurs, une étude d’un cabinet indépendant a mis en évidence une grande hétérogénéité des pratiques dans l’aménagement du temps de travail (ATT), et des dérives – écarts entre les pratiques et le cadre réglementaire applicable. L’accord de réduction et d’aménagement du temps de travail signé au tout début des années 2000, est dénoncé et un vaste projet de concertation et de renégociation est lancé au niveau national et régional, puisque cet EPIC a de multiples antennes locales fournissant des services de proximité.
Ce projet est clé puisqu’il s’agit de mieux faire fonctionner l’établissement en mettant en adéquation les ressources et les besoins opérationnels, afin que la mission de service public fournie par l’établissement soit rendue avec la meilleure fluidité possible et sans disparité de traitement des personnes.
Une mission impossible ? Pas impossible mais difficile. Car toucher au temps de travail, c’est ouvrir la boite de Pandore ! Il s’agit d’un révélateur puissant des dysfonctionnements organisationnels, managériaux et/ou RH (polyvalence, compétences, effectifs) qui dépassent largement le cadre strict du temps de travail. Dans cet EPIC, le cabinet ayant réalisé l’étude organisationnelle a émis des recommandations d’uniformisation du temps de travail pour améliorer les processus. Mais pour l’accompagnement des équipes dans la renégociation de l’accord, ce cabinet passe la main à Cardinale sud : l’intervention démarre au moment où le calendrier des réunions est déjà annoncé aux organisations syndicales, alors même que la stratégie de négociation reste à construire
Dès cet instant, l’équipe Cardinale sud met en place avec le chef de projet une task force ainsi qu’une démarche permettant de sécuriser la stratégie et chaque étape de la négociation avec :
Dans la négociation, plusieurs organisations syndicales sont amenées à jouer un rôle essentiel, l’une majoritaire en particulier, dont il va falloir comprendre les intérêts et déminer les résistances.
Dès le début de la mission, Cardinale sud doit composer avec des éléments contraints : 9 mois d’accompagnement pour mener à bien la mission, un agenda social préétabli : les différents thèmes seront abordés de manière séquentielle dans la négociation.
Cardinale sud va d’emblée s’attacher à définir une vue d’ensemble de la mission, car une négociation repose sur un équilibre global. Quels objectifs finaux se fixe-t-on ? Quels objectifs intermédiaires calibre-t-on ? Quelle méthodologie déploie-t-on sur l’ensemble de la mission ? Quelle dynamique de négociation envisage-t-on pour proposer des solutions adaptées aux besoins opérationnels ?
L’intervention de Cardinale sud est d’abord méthodologique et technique.
Les 4 piliers de la Qualité Sociale guident notre démarche : l’axe du sens Stratégie-Management et l’axe de l’action Marketing-Relations.
Le risque était de ne pas percer l’abcès. Or sur ce sujet du temps de travail, il est clé que chacun puisse parler en vérité. C’est ce qui se réalisa : les échanges se firent en vérité, dans un souci de construction et de coopération.
Le résultat des courses fut pourtant mitigé : l’accord fut signé mais le facteur temps joua en défaveur de la direction. Les organisations syndicales purent obtenir sur le fil des concessions qui, sans remettre en cause l’équilibre global, sont de nature à engendrer des surcoûts.
Il fut surtout mis en lumière que l’accord temps de travail ne pouvait pas régler les autres dysfonctionnements qui avaient été soulevés dans le cadre de le la mission. Le levier de l’aménagement du temps de travail permet d’apporter plus de flexibilité mais il ne peut pas, à lui seul, remédier à tous les problèmes RH, organisationnels et/ou managériaux dont les syndicats se firent l’écho au cours de la négociation.