Evénement
16 novembre 2017 – Matinale IGS-Cardinale sud – Réinventer le dialogue social : les innovations des entreprises

Retrouvez ici la vidéo de la Matinale "Réinventer le dialogue social : les innovations des entreprises"

La fusion des IRP en une seule instance, prévue par les ordonnances Macron, soulève de nouveaux défis pour les entreprises. Comment peuvent-elle y répondre?

Éléments de réponse grâce aux experts invités par le Groupe IGS le 16 novembre 2017.

Par ailleurs, pour répondre à ces évolutions métier, le Groupe IGS Formation Continue et Cardinale sud se sont associés pour lancer la certification Manager les nouvelles relations Sociales, sur 11 jours, éligible au CPF.

Pour redynamiser son dialogue social, le groupe industriel Nexans a opté pour une forte implication des partenaires sociaux dans la stratégie. « Il est indispensable de sortir du clivage sachants vs exécutants, estime Jacques Ziouziou, HR director labour relations & social transformation for Europe. Les IRP peuvent être force de proposition. » La démarche de transformation de l’entreprise a débuté par un diagnostic de chaque business unit, qui a impliqué les partenaires sociaux. « Nous avons adopté une logique participative, en se mettant autour de la table pour définir ensemble les outils, indique le DRH. Il est également essentiel de former les managers au dialogue social – les enjeux, la compréhension du rôle de chaque instance. La confiance et la transparence sont indispensables. Il ne faut pas se mettre de barrière : le dialogue social est un champ ouvert à l’innovation. »

L’adaptation, une nécessité pour les IRP
Lors de la matinale, les différents intervenants l’ont confirmé : l’innovation est nécessaire pour que les IRP restent un partenaire clé de la direction. « Leur fusion en une seule instance va entraîner une perte de représentativité, estime Antoine Vivant, avocat associé du cabinet Vivant Chiss. Les syndicats vont devoir évoluer et s’adapter. »
La réforme du code du travail permet aux entreprises, quelle que soit leur taille, de proposer un référendum à leurs salariés sur un projet d’accord. « C’est un aveu d’échec de la négociation et de la capacité de la direction à convaincre, mais c’est aussi la solution la moins dommageable pour avancer », reconnaît l’avocat.

Pour sa part, Jean-François Guillot, président du cabinet de conseil RH Cardinale sud, prévient d’un risque : celui d’« une crispation des délégués syndicaux suite à un référendum, au détriment de la qualité des futures négociations ».

Un binôme mandaté par la branche
Gilles Lecuelle, secrétaire national CFE-CGC, avance pour sa part une proposition pour débloquer des situations conflictuelles : « On peut envisager de mandater un binôme représentant du patronat et représentant des salariés, issu de la branche, pour être un intermédiaire en cas de difficulté. Leur vision du dossier et leurs compétences de négociation peuvent permettre de limiter le recours au référendum. »

La matinale a ainsi permis d’esquisser des pistes concrètes, mais de nombreuses questions restent posées. « Quelles seront les attributions du conseil social et économique, la nouvelle instance unique ? Faut-il mettre en place des représentants de proximité ? », s’interroge Philippe Fraysse, secrétaire fédéral FO Métaux du Groupe Airbus. Nul doute que les réflexions se poursuivront dans les prochains mois.

Jean-François Guillot

Président Cardinale sud

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